Adon, pou fièster çoula, v'la ène toute nouvelle vidéo inédite !
Èyet nos astons bijaujes di vos présinter pa l' même occasion nosse nouvelle djoune première : Bobo, agée di seulmint ... 94 ans !
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Bonne ou mauvaise idée,
"LA LIBRAIRIE ÉPHÉMÈRE DU BASSON" ?
Lisez et donnez-nous votre avis.
Elle se déroulera (ou pas) du samedi 5 au samedi 12 décembre 2020 (10h-18h) dans un magasin disponible du Passage de la Bourse à Charleroi.
" Nous préparons cet événement depuis de nombreuses semaines. Nous y présenterons 10 maisons d'édition et près de 1000 ouvrages, une exposition, des nouveautés, des découvertes... Nous y respecterons, bien sûr, scrupuleusement les règles sanitaires !" signalent Etienne Vanden Dooren et Joëlle Fensie pour Les Éditions du Basson.
" Nous avons failli laisser tomber le projet. Mais les librairies sont ouvertes. Les maisons d'édition que nous présenterons, de petite ou moyenne taille, peinent souvent à être visibles et à être considérées comme partenaires dans de trop nombreuses librairies. D'autre part, les événements publics tels salons du livre, causeries, rencontres etc étant supprimés, ces maisons d'édition sont privées de visibilité et d'une part non négligeable de leurs revenus. Le Basson a à cœur d'organiser des événements saupoudrés d'un zeste d'originalité. Ici, ce zeste sera principalement le refus d'abandonner notre métier, de proposer une alternative aux courants dominants de l'édition et de garder un contact sanitairement strict et convivial avec les lecteurs et amis.
Merci de votre soutien ! Donnez-nous votre avis."

L’autrice marcinelloise Micheline Boland vient de signer son 16èmeouvrage. Dans une de ses nouvelles, elle revient sur Fernand, son grand-père paternel, infirmier à Aiseau pendant la Grande Guerre.
Psychologue de formation, Micheline Boland sonde tous les recoins de l’âme dans ses récits. C’est encore le cas pour son 16èmerecueil : « Zones d’ombre », composé de 29 nouvelles.
Partant du quotidien, l’autrice relate, avec tendresse, poésie et un zeste de nostalgie, des tranches de vie empreintes d’espoir, de mélancolie, d’amour, de joie,…
C’est le cas pour « Il s’appelait Germain », « Les ricochets du rêve », « La petite valise jaune », « Les jeux de Clémentine », « La promesse des songes »,…
Dans « J’avais 19 ans en 1914 », Micheline Boland parle des terribles combats entre Français et Allemands qui embrasent Aiseau et les communes avoisinantes, fin août 1914. Tamines, la plus sacrifiée, a été incendiée, de nombreux civils ont été martyrisés et fusillés, la ferme de la Belle-Motte a brûlé.
également conteuse
Micheline évoque son grand-père Fernand, infirmier dans un charbonnage d’Aiseau : « Pour sauver notre peau, nous nous sommes réfugiés avec de nombreux villageois dans les caves de la glacerie. Le calme revenu, nous sortons des caves et découvrons le désastre : habitations éventrées et pillées. Notre domicile a été plus ou moins épargné, mais nous n’avons retrouvé que deux de nos poules. Les combats font de nombreuses victimes. Des membres de la Croix Rouge rassemblent des blessés des deux camps dans la grande salle de l’abbaye transformée en hôpital. Je suis de ceux qui pansent les plaies et tentent de réconforter ».
Depuis 1997, Micheline s’est aussi lancée dans le conte à l'occasion du concours de Surice. Depuis lors, elle a participé à différents spectacles. Cette Marcinelloise collectionne les distinctions : « Prix tendresse » obtenu avec son mari Louis Delville à Surice, « Roseau vert » à Couvin, « La Belgique sera conte », …
En 2017, elle a obtenu le troisième prix au concours de nouvelles historiques de Tournai la Page. En 2019, son récit « L’assiette » a été reçu le Prix du Patrimoine International au concours littéraire de la Méridienne du Monde Rural. « Zones d’ombre » par Micheline Boland, 168 pages. Prix : 20,60€. Editions Chloé des Lys. www.editionschloedeslys.be
J.C.HERIN

« Rages » entre BD traditionnelle, Comics et Manga- avec Dan Verlinden
Dans le monde imaginaire d’An-Ahm, Jin, un héros panda, est bien déterminé à retrouver sa belle Saakhi, malgré les tensions opposant le Nord et le Sud. Le couple d’animaux parviendra-t-il à se réunir ?
Réponse dans le tome 1 de la trilogie « Rages » par le dessinateur carolo Dan Verlinden et le regretté scénariste Tome, chez Kennes Edition.
- Dan, ce récit reposait dans les tiroirs depuis plus de 15 ans…
D.V. En effet, ce projet est né de ma collaboration avec Tome, avec qui j’ai travaillé pour le Petit Spirou. A l’époque, les éditions Dargaud avaient acheté toutes les planches, mais elles ne l’ont pas publié, car la collection « Cosmo » n’a pas eu le succès escompté. Aujourd’hui, il est plus facile aussi de faire paraître un album qui sort du carcan des 44 planches, avec des cases plus aérées, un découpage plus cinématographique,…
- Vous vous êtes fait plaisir, en mélangeant les genres?
D.V. « Rages » m’a permis d’explorer différents horizons, et de me détacher du style humoristique. A la BD traditionnelle s’ajoutent les genres comics et de manga. Je suis très satisfait de mon héros Jin, un « Kung fu panda » avant l’heure (il a été imaginé 3 ans avant le dessin animé), puisque je suis moi-même adepte d’arts martiaux, et plus particulièrement du wing Chun Kung fu.
- Le pays imaginaire d’An-Ahm est coupé en deux. Au Nord, la dictature, au Sud, la liberté. Une allusion à l’actualité ?
D.V : Tome aimait proposer une double lecture à ses scénarios. Cet album est avant tout un récit fantastique, mais on peut y voir une dimension politique avec le Rideau de fer qui a opposé les deux Allemagnes, la Corée du Nord et du Sud,… et pourquoi pas la Belgique ?
- Les animaux peuplent l’univers de Rages…
D.V. Oui, ils sont très nombreux. Un véritable zoo ! Comme ces animaux sont anthropomorphes, je les représente dans de très nombreuses situations et positions, animés de sentiments très divers. Pour les croquer, je me suis rendu plus d’une fois au Parc Paradisio (aujourd’hui Pairi Daiza). Dans la BD, crocodiles, lynx pandas, ours,… sont confrontés, dans une arène, à des robots tueurs. Leur mission : résister pour renverser un pouvoir obscurantiste.
- Vous avez dessiné « Résurrection », le tome 13 du flic-pasteur Soda ? Des nouvelles pour le suivant ?
D.V. Tome est décédé, alors que j’avais terminé les 30 premières planches. J’attends toujours un scénariste qui me propose une suite crédible. Mais je pense que sans mon ami Tome, je ne poursuivrai pas la série…
« Rages » par Dan et Tome, Tome 1 : « Le rideau de Titane » 80 pages. Kennes Editions. 16,95 €
Propos recueillis par Jean-Claude Hérin

Christian Jossten- photo crédit Weyrich
Suspecté de meurtre, le flic Guillaume Lavallée est rattrapé par ses démons intérieurs dans « Le Roi de la Forêt » de Christian Joosten. Le responsable de la valorisation des archives à la Ville et du CPAS de Charleroi nous en dit plus sur son premier roman. Rencontre.
Christian Joosten, vous êtes déjà bien connu à Charleroi pour vos écrits…
Christian Joosten : En effet, en 2006, j’ai co-écrit, avec Alain Forti, conservateur au Bois du Cazier, « « Cazier judiciaire » qui démonte les engrenages de la tragédie. Apportant mes connaissances en tant qu’archiviste à la Ville, j’ai participé, en 2018, à un ouvrage collectif sur Auguste Cador, architecte communal à Charleroi entre 1854 et 1873. Ici, je sors de mes habitudes par un roman policier dont le cadre est Vresse-sur-Semois.
Guillaume Lavallée est amené à devenir un personnage récurrent …
C.J. Oui, c’est un peu le principe de la collection de « Noir Corbeau ». A l’instar de l’enquêteur Stanislas Barberian de mon excellent ami (carolo) Francis Groff dans « Morts sur la Sambre », « Vade retro, Félicien » ou « Orange Sanguine », Guillaume Lavallée va vivre d’autres histoires. Je suis d’ailleurs en train de le remettre en selle dans un deuxième roman… Ce flic est une sorte de anti-héros. De caractère assez lâche, il n’incarne pas le mal absolu : il ressemble d’ailleurs à un citoyen ordinaire. Mais avec l’âge, grandit une certaine rancœur, un regret de ce qu’il n’a pas pu réaliser… Lavallée va-t-il continuer à s’enfoncer dans ses mauvais choix ou va-t-il connaître une rédemption ? Au lecteur de le découvrir bientôt…
Quelles sont les lectures de polars qui vous inspirent ?
C.J. J’ai une très grande sensibilité pour les romans scandinaves et islandais. J’aime beaucoup les ambiances décrites et le poids de l’histoire, l’isolement relatif des villages entre eux. Ce sont des crimes « du quotidien » où les personnages et le décor sont parfois le prétexte à l’histoire. Dans un autre registre, Philip Kerr est à mon sens un incontournable du roman policier. En prénommant deux personnages de mon livre Bernhardt et Gunther, c’est une référence à son personnage récurrent de Bernie Gunther, ce flic berlinois dont on suit les enquêtes des années 30 aux années 60.
L’Ardenne belge sert de cadre à plusieurs enquêtes dans des séries TV belges. Vous situez l’intrigue à Vresse-sur-Semois. Une coïncidence ?
C.J. Oui, tout à fait. Je ne connaissais pas « Ennemi public » ou « La Trêve » de la RTBF, mais une de mes connaissances m’a fait remarquer l’éventuel parallélisme. Par ses grands espaces et ses côtés inexplorés, l’Ardenne est un terreau d’ambiances, idéal pour développer une intrigue policière. Dans « Le Roi de la Forêt », je voulais me démarquer de Charleroi. J’ai des attaches sentimentales avec Vresse-sur-Semois. Mon grand-père, dans les années 60, a été propriétaire de l’hôtel « l’Eau Vive », que j’ai transformé en « Vivier », sous la forme d’un petit clin d’œil.
Deux autres passions sont la photographie et le football américain…
C.J. Oui, et elles sont réunies quand je me rends à Roux, pour « mitrailler » les Coal Miners. Je considère un peu les joueurs comme des héros de roman. J’aime leur donner une consistance. Faire une belle photo d’une action de jeu est une manière de rendre hommage aux joueurs. Et puis, faire connaître ce sport d’équipe est vraiment important à mes yeux.
« Le Roi de la Foret » dans la collection « Noir Corbeau » par Christian Joosten, aux éditions Weyrich. 207 pages. 17 €.
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

Ce samedi, à l’initiative de « Faim du mois », des chefs carolos ont mitonné de bons petits plats au profit des personnes précarisées. La distribution s’est faite suivant des règles sanitaires strictes.

Au 11, rue Ferrer, dans les nouveaux locaux de l’ASBL « Faim du mois », appartenant à la Sambrienne, il flottait dans l’air une bonne odeur de saucisses paysannes, de pommes parisiennes et de petits pois/carottes. Parmi les bénévoles, s’activant en cuisine et au remplissage de 200 barquettes, on comptait la présence de grands chefs carolos venus donner de leur temps : Benjamin Hoyas de « Mine de rien » à Marcinelle, Lauralie Schepens de « Arôme à Rome » et Tolis Lalos de « Fétavie », deux établissements situés à Ham-sur-Heure. Heureuse surprise : l’ex-patron de « L’Eveil des Sens » à Montigny-le-Tilleul, Laury Zioui avait rejoint aussi l’équipe.
« La vie, c’est le partage, l’humanité et la patience » déclarait ce dernier. « Alors, je n’ai pas hésité à venir donner un coup de main». Une quinzaine de personnes étaient à la manœuvre durant la journée de samedi pour assurer les services. Et pour coordonner ce petit monde : Hicham Imane.
« Ca fait chaud au cœur de voir un tel élan de solidarité de la part des grands chefs, venus offrir un moment de bonheur à des gens qui en ont tant besoin » lançait le fondateur/administrateur de l’ASBL. En plus du repas offert, 200 bénéficiaires ont reçu un colis alimentaire composé de vivres non périssables.

les repas… par la fenêtre
En pleine deuxième vague du Coronavirus, des mesures sanitaires strictes ont été prises. « Dans les conditions que nous connaissons actuellement, il n’était pas question malheureusement que les bénéficiaires se côtoient » poursuit Hicham. « C’est la raison pour laquelle les repas sont distribués par la fenêtre. Cela enlève de la convivialité, mais nous ne pouvons pas faire autrement ». L’ASBL « Faim du Mois » sert des repas et distribue des colis les mercredis et les samedis, de 15h à 18h, en plus de la mise sur pied d’une vesti-boutique et d’une épicerie sociale. L’association carolo compte sur de fidèles partenaires : la Banque Alimentaire de Charleroi, les magasins comme Delhaize ou Carrefour (qui donnent leur surplus), le CPAS de Charleroi, les traiteurs, les restaurateurs, des ASBL (Comme chez nous, le Restaurant du Cœur de Charleroi, Formidable,…) « On fait appel aussi aux donateurs, mais ils ne sont jamais assez nombreux ! Comme je dis, si tout le monde nous versait 1euro, nous serions tous au chaud le ventre plein… » fait remarquer Hicham. Pour tout don : ING : be84363148072459. Pour tout contact avec Hicham Imane: 0475/54 41 45.
JEAN-CLAUDE HERIN

Un élan de générosité

La statue de Gaston Lagaffe avec sa voiture ne sera pas installée, ce vendredi, sur la Place Verte à Charleroi, pour cause de Covid !

Fan d'urbex ( exploration urbaine), le photographe Fabrizio Prosperi, un habitant de Gilly, a prospecté des lieux abandonnés ou en voie de destruction du Grand Charleroi. Par ses clichés, ce fan inconditionnel de Star Wars redonne vie à ces sites désaffectés, grâce à des personnages de la saga. A voir jusqu’au 22 novembre à la Maison du Tourisme.

Fabrizio Prosperi (47 ans) n’avait que quatre ans quand est sorti le tout premier Star Wars de George Lucas… Et pourtant, il s’en souvient très bien !
« Cette formidable saga m’a donc accompagné depuis mon plus jeune âge, et me fascine encore, même si j’étais plus attaché à la première trilogie » affirme cet habitant de Gilly.
Dans la vie, Fabrizio est Team manager au secrétariat social de Parténa. Son temps libre, il le consacre à la photo : il vient d’ailleurs d’être diplômé, après un cycle de six ans au Musée des Beaux-Arts de Charleroi.
Très attaché au patrimoine du Grand Charleroi, le photographe s’est lancé dans un ambitieux projet : placer des personnages de Star Wars dans des lieux pour la plupart industriels, abandonnés ou en voie de destruction.
Le travail a duré près d’un an et ½ pour repérer les lieux tels que la décaperie de la Praye à Pont-de-Loup, les établissements Delbrassine à Dampremy, le charbonnage du Gouffre à Châtelineau, l’école des Hamendes à Jumet, la piscine Solvay à Couillet, le vélodrome et le bâtiment de la Rocade à Gilly, la station de métro de la Samaritaine, le site Duferco,…
« Ce sont tous des lieux de vie, où des gens ont travaillé et donné de leur temps. Certains endroits évoquent des souvenirs personnels : mon oncle et ma tente se sont mariés à l’église Sainte-Marie de Châtelineau » signale Fabrizio.
un message politique ?
Le photographe fait partie de la 501st FanWars Garrisonclub, seul club francophone de Belgique de Star Wars reconnu par Lucas Film. Alors, pour Fabrizio Prosperi, il n’était pas question de faire de photomontage, mais bien de faire appel à des figurants costumés du club. Parmi les personnages, on retrouve Dark Vador, les Stormtroopers (dont le At-Te Tank Gunner, clone army, le Snowtrooper,…), l’Empereur Palpatine, seigneur noir des Sith, Zuckuss, chasseur de primes,…

« Ce sont les personnages les plus sombres de la saga, mais aussi d’une certaine façon, les plus charismatiques. Je trouvais qu’ils collaient bien à l’univers des sites photographiés. Mais en aucun cas, je n’ai voulu verser dans un côté misérabiliste » précise Fabrizio. « Certains y verront peut-être un message politique, notamment sur le déclin de notre patrimoine industriel. Sur une affiche, je note que, durant des décennies, l’Empire Galactique carolo a dépouillé le Pays Noir de ses ressources, jusqu’au jour où le peuple de la métropole s’est soulevé, provoquant ainsi l’éclatement de sa puissance réputée invincible. Ces troopers et citoyens impériaux n’avaient plus pour seule activité que l’errance de ces lieux autrefois prospères… ».

The Snowtrooper
L’expo se compose de 45 photographies sur 35 sites prospectés. Blackland « The Lost Empire » est à voir jusqu’au 22 novembre, du lundi au samedi de 9h à 17h, et le dimanche de 10h à 14h à la Maison du Tourisme de Charleroi, place Charles II, 20 à Charleroi. Gratuit. Infos : 071/86 14 14. Cm-tourisme.be – Facebook : Visit Charleroi. Fermé le 1er novembre. Un recueil photographique est vendu au prix de 45 €.
JEAN-CLAUDE HERIN